Cet article participe à l’événement interblogueurs “Votre meilleure astuce pour appliquer vos bonnes résolutions” du blog d’ Olivier Roland « Devenir Meilleur« .
C’est un blog dont j’apprécie la variété des articles sur la question du bien-être ☺️
Comme celui-ci par exemple, qui propose un état d’esprit à cultiver pour surmonter la dépression !
Des résolutions en dépression ? Mission impossible ?!
Tenir ses bonnes résolutions peut s’avérer mission impossible, quand on traverse une période de dépression !
Pourtant, chaque début d’année, on peut se mettre la pression de devoir « aller mieux. »
Et cette pression de « se reprendre en main » s’ajoute à un quotidien déjà lourd.
Les résolutions « classiques », ne fonctionnent pas pour vous ? C’est peut-être parce qu’elles ne sont pas vraiment adaptées à votre situation actuelle ?!
Dans cet article, nous allons nous concentrer sur des approches « soft », mais réalistes et accessibles ! 😉
Elles vous apparaitront peut-être assez contre-intuitives…
Mais, comme toujours, je vous invite à être « bon sceptique » comme dit Olivier ROLAND !
Et donc à tester pour vous faire votre propre idée…
Rappelez-vous : ces suggestions de « résolutions » sont là pour vous aider à avancer à votre rythme…
Et surtout sans culpabilité ni pression. 😊
On va explorer ensemble des stratégies simples. Elles misent sur des petits pas et des micro-victoires.
Mais ça permet de retrouver un peu d’élan un jour à la fois.
Voici donc le résumé illustré du déroutant livre de Marc Manson :
« L’art subtil de s’en foutre« ‘
Pourquoi les bonnes résolutions « classiques » échouent
Le piège des objectifs trop ambitieux
On l’a tous et toutes déjà largement vécu au 1er janvier…
On décide de reprendre sa vie en main et de se forger de nouvelles habitudes !
On se promet de se mettre au sport, de manger sainement, de méditer tous les jours etc.
Ces résolutions, même pleines de bonnes intentions, peuvent malheureusement vite devenir écrasantes.
Quand on est déprimé·e, elles peuvent même s’avérer franchement contre productives !
Chaque effort semble demander une énergie colossale, et l’impression d’échec survient rapidement.
Quand on souffre d’un trouble anxio-dépressif, tout ce qui demande énergie, motivation et ambition est souvent un terrible fardeau.
Le simple fait de se lever ou de répondre à un message peut sembler une montagne à gravir !
Manque de motivation : un frein sous-estimé en période de dépression
La dépression rime avec fatigue émotionnelle et sentiment de vide. Les envies disparaissent une à une… Et la « motivation » paraît un lointain souvenir !
Vous n’êtes pas paresseux.·se !
Votre cerveau est simplement bloqué dans un cercle vicieux d’épuisement !
Dès lors, penser que la motivation viendra « si vous essayez assez fort » est un mythe.
Vouloir forcer les choses ne fait que renforcer la culpabilité et l’impression d’être incapable.
La solution : des micro-objectifs pour retrouver un peu d’élan
Pourquoi toujours vouloir « décrocher la lune »?!
Et si on commençait par les étoiles ?!
En thérapie ACT, on compare parfois la dépression à des sables mouvants… Où plus on lutte pour s’en sortir, plus on s’enfonce.
La clé est d’apprendre à (se) bouger différemment, avec des gestes petits et maîtrisés !
Plutôt que de viser des objectifs impressionnants, concentrez-vous sur des micro-actions réalisables sans effort.
C’est la règle du « minimum viable » : des objectifs si petits qu’ils semblent presque ridicules ! Et tant mieux !
Se remettre à écrire :
- Au lieu de dire : « Je vais tenir un journal tous les jours », commencez par :
- « Je vais écrire un mot ou une phrase qui décrit ma journée. »
Reprendre contact avec des proches : - Plutôt que : « Je vais organiser un déjeuner avec mes amis ce mois-ci », dites-vous :
- « Je vais envoyer un message à une personne chère pour lui dire bonjour. »
Améliorer son alimentation : - Si « Je vais cuisiner des repas équilibrés chaque jour » semble trop lourd, essayez :
- « Je vais ajouter une poignée de légumes ou de fruits à un repas aujourd’hui. »
Prendre soin de soi : - Au lieu de viser : « Je vais aller chez le coiffeur et faire une journée au SPA », concentrez-vous sur :
- « Je vais me coiffer ce matin » ou « Je vais couper mes ongles. »
Bouger son corps : - Si « Je vais marcher 30 minutes par jour » est trop ambitieux, dites-vous :
- « Je vais faire 5mn d’étirements » ou « Je vais me lever et faire 1 aller retour dans mon salon. »
Trier ou organiser ses affaires : - Plutôt que : « Je vais ranger toute ma chambre cette semaine », commencez par :
- « Je vais ranger un tiroir ou poser un objet à sa place. »
Reprendre une activité « loisir » : - Si « Je vais faire une activité créative une fois par semaine » vous semble trop, dites-vous :
- « Je vais sortir mes crayons de couleur » ou « Je vais dessiner une ligne sur une feuille. »
Prendre soin de sa santé mentale : - Plutôt que : « Je vais méditer 10 minutes par jour et faire 3 sessions de cohérence cardiaque quotidienne », essayez :
- « Je vais respirer profondément (comme un soupir de soulagement) 1fois au réveil. et 1 fois au coucher »
Développer sa gratitude : - Au lieu de : « Je vais écrire 3 choses positives chaque soir », commencez par :
- « Je vais essayer de remarquer une chose agréable dans ma journée, même toute petite. »
Ces actions minuscules permettent de créer un momentum : un élan naturel. Même la plus petite réussite peut briser l’inertie.
Boire un verre d’eau, sortir respirer l’air frais ou simplement être sorti·e du lit : c’est déjà une victoire ! Si, si !
Rappelez-vous : même le plus long des voyages démarre par un 1er pas !
Exercice quotidien à essayer
Chaque matin, posez-vous cette question magique :
« Quelle est la plus petite chose que je peux faire aujourd’hui
pour prendre soin de moi ? »
Choisissez quelque chose…
Comme par exemple, vous masser le cuir chevelu, chanter à tue-tête, vous étirer , prendre un bain chaud, …
L’important n’est pas l’action elle-même.
L’idée c’est de montrer à votre cerveau que le mouvement est possible, même tout bête !
5 bonnes résolutions originales et adaptées
Adoptez la « résolution inverse » pour réduire la pression
Quand on est en dépression, chaque effort demande une énergie immense. Tout nous coûte… Et rien ne nous ressource.
Se fixer des objectifs trop ambitieux, comme « se lever à 8h chaque matin », « aller au cours de Pilates 3 fois par semaine », « manger 5 fruits et légumes par jour » (!) devient rapidement accablant !
L’idée derrière la « résolution inverse » est simple : au lieu de vous forcer à faire plus, engagez-vous à faire moins.
Ou à ne pas faire quelque chose qui ajoute une pression inutile.
Par exemple :
- Au lieu de dire : « Je dois absolument faire du sport pour me sentir mieux« , essayez plutôt : « Je ne me forcerai pas à aller à la salle si je n’en ai pas envie.«
- Vous vous martelez : « Il faut que je soi plus sociable« . Utilisez à la place : « Je ne culpabiliserai pas si j’ai besoin de solitude.«
Cette approche pour le moins contre intuitive (!) réduit bien souvent le stress.
Ces reformulation peuvent aussi libérer de l’espace mental. Vous n’êtes pas obligé·e de crouler sous les « il faut » !
Le fait de relâcher la pression peut paradoxalement vous redonner un peu d’énergie et, à terme, de l’envie.
D’autres exemples à essayer et/ou adapter à vos envies !
- « Je vais continuer à prendre du temps chaque jour pour me lever, et peut-être même ne pas mettre de réveil. »
- Accepter de ne plus pouvoir sauter du lit et bondir sous la douche ! Prendre le temps qu’il faut, sans culpabilité.
- « Je vais juste écouter mes chansons préférées, rien ne m’oblige à danser ou chanter. »
- Laisser la musique vous envelopper , en appréciant simplement le moment.
- « Je vais me permettre de m’enrouler dans un plaid « pilou pilou« et pleurer quand j’en ai besoin, sans me juger. »
- Prendre un moment pour se réconforter, sans se critiquer de se laisser aller à l’émotion de tristesse.
- « Je vais continuer à manger du chocolat après le repas, juste pour le plaisir. »
- Faire de cet instant un petit rituel, sans qu’il soit lié à une récompense quelconque
- « Je vais me permettre de ne pas faire tout ce qui est sur ma to do list »
- Laisser tomber certaines obligations sans culpabiliser, simplement pour alléger votre esprit.
- « Je vais garder ma routine de sieste l’après-midi si elle m’aide à me sentir mieux. »
- Accepter et valoriser le besoin de repos sans pression de productivité.
- « Je vais prendre un moment chaque jour pour regarder le ciel ou la nature, juste pour observer. »
- S’autoriser un petit moment de contemplation sans qu’il y ait d’objectif précis.
- « Je vais me permettre de rester en pyjama une journée si j’en ressens le besoin. »
- Accepter de prendre un temps pour soi, sans obligation de faire des choses « normales ».
- « Je vais savourer un bon bain chaud sans me forcer à en sortir rapidement. »
- Se permettre de prolonger un moment agréable, sans penser au temps qui passe.
Anticipez les échecs avec bienveillance grâce à la technique du « et si »
Les échecs font partie du chemin !
Plutôt que de les redouter, les diaboliser, pourquoi ne pas les intégrer dès le départ comme des étapes normales ?!
Valorisez votre progression et cheminement, plutôt qu’uniquement vos résultats !
La technique du « et si » vous aide à préparer des réponses bienveillantes en cas d’obstacles.
Exemple : Et si je ne parviens pas à tenir une résolution ?
Je me rappellerai que « l’échec » d’une action ne définit pas ma valeur.
Ce n’est pas « moi » qui échoue, c’est juste une tentative qui n’a pas fonctionné.
L’idée est d’accueillir les imprévus avec souplesse. On les laisse passer comme des vagues plutôt que de les voir comme des murs qui nous arrêtent.
Chaque échec devient une opportunité d’apprentissage et non une preuve d’incapacité.
Exercice simple : réfléchissez à 1 résolution que vous souhaitez essayer.
Puis écrivez 2 ou 3 réponses bienveillantes à des scénarios « d’échec ».
Gardez-les en tête comme un filet de sécurité pour avancer en vous sentant plus secure et confiant·e.
Pour renforcer l’efficacité de cette stratégie, utilisez la technique de la « désidentification émotionnelle » (équivalent de la « défusion » en thérapie ACT).
Plutôt que de vous définir par vos difficultés, apprenez à les voir comme des expériences passagères :
- Vous pensez et ruminez trouvant que vous n’avancez pas« : « Je suis nul·le, incapable.. Je suis un cas désespéré « ?
Alors, dites-vous : « Ce n’est pas moi qui échoue, c’est une tentative qui n’a pas fonctionné. »
Cela vous aide à créer une distance émotionnelle et à rester bienveillant·e envers vous-même.
Et si je ne termine pas une tâche que j’ai commencée ?
→ Je me dirai que ce que j’ai fait est déjà un pas en avant. Même si ce n’est pas parfait, c’est un progrès. Je pourrai y revenir plus tard ou passer à autre chose.
Et si je reste au lit toute la journée ?
→ Je accepterai ce moment de repos comme une pause nécessaire. Peut-être que demain, j’aurai plus d’énergie pour me lever et accomplir une petite action.
Et si je ressens de la tristesse ou de la colère malgré mes efforts pour aller mieux ?
→ Je me rappellerai que ces émotions sont normales et font partie du processus. Je peux les accueillir sans jugement et les laisser passer.
Et si je me sens submergé(e) par mes pensées ?
→ Je m’autoriserai à prendre une pause. Je me recentrerai sur ma respiration. Ou je ferai une petite activité pour me distraire, même si ce n’est qu’un instant.
Et si je suis incapable de prendre soin de moi aujourd’hui ?
→ Je me rappellerai que chaque jour est différent. Peut-être que demain, je pourrai faire une petite chose pour moi, comme boire un verre d’eau ou m’étirer.
Et si les autres me jugent ou ne comprennent pas ce que je traverse ?
→ Je me rappellerai que leurs opinions ne définissent pas ma réalité. Je fais de mon mieux avec ce que je vis, et cela suffit.
Et si je n’ai pas la force de socialiser ou de répondre à des messages ?
→ Je me donnerai la permission de me reposer. Je peux envoyer un court message plus tard. Je peux aussi simplement remercier la personne dans ma tête pour avoir pensé à moi.
Et si je ressens que mes efforts sont inutiles ?
→ Je me rappellerai que même les petites actions invisibles, comme me lever ou respirer profondément, comptent. Elles sont des graines de changement.
Et si je me compare aux autres et que je me sens inférieur(e) ?
→ Je me rappellerai que chaque parcours est unique. Les autres ont leurs propres défis que je ne vois pas, tout comme eux ne voient pas les miens.
Et si j’ai peur de retomber dans la dépression après un progrès ?
→ Je me rappellerai que le chemin n’est pas linéaire et que les rechutes sont normales. Cela ne veut pas dire que je n’avance pas, mais que j’apprends à naviguer dans les vagues.
Faites une « anti-résolution » pour valoriser vos petits plaisirs
Les bonnes résolutions sont souvent synonymes de privation et de changement.
Pourtant, en période de dépression, maintenir certaines habitudes plaisantes peut être une véritable bouée de sauvetage.
L’« anti-résolution » consiste à décider de conserver une activité qui vous fait du bien, sans culpabiliser.
Par exemple :
- « Cette année, je vais continuer à regarder mes séries préférées sans me sentir coupable !«
- « Je vais savourer une petite douceur chaque jour, juste pour le plaisir !«
Cette approche permet de valoriser ce qui nourrit déjà un peu votre bien-être, aussi modeste soit-il.
Pratiquez la « résolution flexible » pour adapter vos objectifs
La rigidité des résolutions traditionnelles est un piège.
Avec la dépression, les journées ne se ressemblent pas vraiment… Vous pouvez enchaînez des moments de mieux et des moments totalement « down ».
Ce qui semble faisable un jour peut devenir juste infaisable le lendemain.
Donc l’une des clés est de faire preuve d‘indulgence envers vous-même !
La « résolution flexible » vous invite à définir un objectif général avec plusieurs moyens de l’atteindre.
Par exemple :
- Au lieu de : « Je dois méditer 20 minutes tous les soirs« ,
=> dites-vous plutôt : « Je veux prendre soin de moi. Que ce soit par la méditation, un bain chaud, ou simplement en dormant plus. » - Limiter les réseaux sociaux :
- Au lieu de : « Je dois lire un livre par mois. »
- Essayez : « Je veux m’ouvrir à des histoires, que ce soit en lisant une phrase, écoutant un podcast ou regardant un court documentaire. »
- Être plus organisé·e :
- Au lieu de : « Je dois tenir un planning précis pour toute ma semaine. »
- Essayez : « Je veux me simplifier la vie, que ce soit en notant une tâche importante par jour ou en regroupant mes affaires. »
- Mieux manger :
- Au lieu de : « Je dois arrêter tout grignotage et manger sainement à chaque repas. »
- Essayez : « Je veux nourrir mon corps avec bienveillance, que ce soit en buvant un verre d’eau, en ajoutant un fruit à mon repas ou en essayant une recette simple. »
- Sociabiliser davantage :
- Au lieu de : « Je dois voir mes amis au moins une fois par semaine. »
- Essayez : « Je veux garder un lien, que ce soit en envoyant un message, en regardant une vidéo ensemble à distance, ou en échangeant une simple photo. »
- Être + productif·ve :
- Au lieu de : « Je dois travailler ou avancer sur mes projets 8 heures par jour. »
- Essayez : « Je veux faire un petit pas chaque jour, que ce soit ranger un dossier, répondre à un mail ou réfléchir à une idée. »
- Prendre soin de soi :
- Au lieu de : « Je dois faire une routine complète de soins matin et soir. »
- Essayez : « Je veux me sentir mieux dans mon corps, que ce soit en hydratant mes mains, en me coiffant ou en choisissant des vêtements confortables. »
- Être plus créatif :
- Au lieu de : « Je dois finir un dessin ou écrire un poème par semaine. »
- Essayez : « Je veux exprimer ma créativité, que ce soit en gribouillant, en fredonnant une mélodie ou en prenant une photo. »
- Calmer son mental et ses angoisses :
- Au lieu de : « Je dois pratiquer la Pleine Conscience/réguler mon système nerveux au quotidien. »
- Essayez : « Je veux trouver un moment de calme, que ce soit en respirant profondément, en écoutant de la musique douce ou en regardant les nuages. »
- Être + optimiste :
- Au lieu de : « Je dois toujours voir le bon côté des choses, être positif·ve »
- Essayez : « Je veux chercher un peu de lumière, que ce soit en notant un moment agréable, en savourant un chocolat chaud, ou en remarquant une chose belle autour de moi. »
L’idée est de ne pas s’enfermer dans une obligation et culpabiliser… Mais au contraire d’adopter une approche bienveillante et adaptable.
Cette méthode fait de vous un·e explorateur·ice curieux·se plutôt qu’un exécutant rigide.
L’important n’est pas de cocher une case, mais de tester différentes approches pour répondre à vos besoins du moment.
Exercice simple :
Chaque jour, demandez-vous : « Quelle est la forme de soin dont j’ai le plus besoin aujourd’hui ? »
Choisissez 1 action parmi plusieurs, sans pression ni perfectionnisme.
L’essentiel est de rester à l’écoute de vous-même avec flexibilité et douceur.
Si jamais vous n’arrivez pas à choisir car tout vous parait vain…
Si vous ne savez absolument pas ce qui pourrait vous faire du bien actuellement, respirez.
Prenez un moment pour explorer la liste. Et n’hésitez pas à piocher au hasard !
Si par malchance, l’activité sur laquelle vous tombez, vous rebute totalement : c’est parfait !
Au moins vous avez identifié une activité qui ne vous plaît pas. 😊
C’est visiblement une autre des propositions de la liste qui vous fait davantage envie ! Vous vous rapprochez donc toujours plus de vos besoins !
Fixez une « micro-résolution quotidienne » pour des victoires faciles
En période de dépression, on le sait bien, même les petites tâches peuvent sembler des montagnes.
Plutôt que de viser des changements trop ambitieux, adoptez la stratégie des micro-résolutions.
Des actions si petites qu’elles paraissent insignifiantes mais qui vous permettent de ressentir un petit succès immédiat.
Ces petits gestes permettent de « bouger » sans s’épuiser… Pas à pas, ça peut aider à restaurer/retrouver un sentiment de « contrôle » et de progression.
En clair, c’est encourageant pour le cerveau même sans s’en rendre compte !
Exemples de micro-résolutions :
- Ouvrir mes volets
- Ouvrir une fenêtre pour aérer la pièce pendant une minute.
- Allumer une lampe ou une bougie pour apporter un peu de lumière.
- Écouter une chanson que vous aimez sans faire autre chose.
- Envoyer un simple « coucou » par message à un proche.
- Prendre une grande inspiration consciente et la relâcher lentement
- S’asseoir calmement pendant 30 secondes en remarquant ses sensations
- Se lever du lit et se rasseoir immédiatement (le simple fait de bouger est un 1er pas !)
- Masser légèrement ses mains ou ses tempes pendant quelques secondes
- Changer de position sur le canapé ou dans le lit pour plus de confort.
- S’étirer doucement en levant les bras au-dessus de la tête.
- Faire un sourire, même forcé, une fois dans la journée.
Ces micro-actions demandent peu d’effort, mais croyez-moi leur répétition peut avoir un réel impact positif. 👌
Essayez le langage « à l’américaine » pour cultiver un état d’esprit moins négatif
Pour renforcer cette démarche des « petits pas« , utilisez la récompense paradoxale. Célébrez chaque victoire, même minuscule.
Faites-le comme si vous aviez accompli un exploit ! Faîtes-vous plaisir !
Par exemple, après avoir bu un verre d’eau, dites-vous : « Bravo, j’ai pris soin de moi aujourd’hui !« , « Je peux être fier·e de moi, j’avance!« ,
Oui, ça peut faire très « à l’américaine« , et vous pourriez vous sentir ridicule en parlant ainsi !
Cela dit, cette approche transforme les petites actions en succès gratifiants.
Ce n’est pas une « méthode miracle » bien sûr ! Elle peut cependant contribuer à changer, peu à peu, la perception que vous avez de vos capacités.
Et si cette façon hyperbolique de s’exprimer peut paraître forcée au début, elle peut devenir plus naturelle avec la pratique.
En dépression, tout est noir. « A l’américaine », tout est rose !
L’idée est de se refamiliariser avec une vision plus « équilibrée » des choses. De se « forcer un peu la main » pour tenter une approche – « verre à 1/2 vide » et + une approche verre 1/2 plein » 😅
Parce qu’en adoptant un langage plus positif, on peut par exemple :
- Augmenter le sentiment « d’auto-efficacité » et l’estime de soi
- Favoriser un changement vers un comportement plus « actif »/intentionnel
- Aider parfois à « tromper » le cerveau qui rumine
Ces effets peuvent aider à briser le cycle de la dépression. Ils peuvent aussi ouvrir la voie à une amélioration de l’état mental 1.
Mais, comme tout, il y a des avantages et des inconvénients à parler » à l’américaine » !
AVANTAGES
Stratégie d’apaisement : Peut momentanément détourner l’attention des pensées négatives
Réénergisation : Crée une façon de s’exprimer plus enthousiasmante
Equilibrage des perceptions : Stimule l’ouverture à une vision différente, – sombre
Optimisme contagieux : Peut participer à créer une atmosphère plus légère et encourageante.
INCONVENIENTS
Manque d’authenticité : Peut sembler trop « fake » pour une personne quand on est en dépression
(surtout en cas de « dépression souriante« )
Déni et « dissociation » : Risque de minimiser/nier sa réalité émotionnelle
Malaise intérieur : Peut générer un sentiment de décalage dérangeant ou frustrant
=> Donc, je vous invite à l’autonomie et à la liberté d’opinion…
Testez mais surtout, faites au mieux pour VOUS ! 😉
Choisissez une « résolution de gratitude » pour changer votre perspective
Quand la dépression vous entraîne dans un cycle de pensées négatives, cultiver la gratitude peut sembler contre-intuitif.
Cependant, c’est un outil puissant.
Il vous permet de recentrer votre attention sur les aspects positifs de votre vie, même infimes.
Exemple de résolution :
- Noter chaque jour une chose, petite ou grande, pour laquelle vous êtes reconnaissant·e. Cela peut être un rayon de soleil, un sourire échangé, ou le confort d’un bon plaid.
Pour rendre cette habitude plus légère et agréable, trouvez une communauté de soutien. Assurez-vous que l’humour et l’empathie soient au rendez-vous !
Partagez vos gratitudes ou vos petits succès avec des personnes bienveillantes.
Cela peut briser l’isolement et vous offrir des encouragements sans pression ni jugement.
Exercice simple du « 3 kiffs par jour«
Tenez par exemple un journal de gratitude
Et chaque soir, écrivez au moins 1 chose positive, même minime, que vous retenez de votre journée.
Un petit geste de reconnaissance quotidienne peut transformer subtilement votre façon de voir le monde et vous-même.
⚠️
ATTENTION cependant à ne pas tomber dans une dérive de « positivisme extrême » qui est en fait du déni…
Le journal de gratitudes ne doit pas vous aveugler sur des situations/relations toxiques que vous pouvez rencontrer !
Cliquez ici pour le témoignage vidéo d’une jeune artiste peintre
Comment adapter vos résolutions pour qu’elles vous ressemblent vraiment
Les résolutions efficaces sont celles qui respectent votre rythme et vos besoins profonds.
En période de dépression, il est essentiel d’adopter une approche flexible et bienveillante.
Cette approche vise à favoriser l’écoute de soi, plutôt que la contrainte.
Flexibilité et patience : le secret pour éviter la culpabilité
Les résolutions classiques échouent souvent parce qu’elles reposent sur des règles rigides.
La clé pour avancer en douceur est d’accepter que vos objectifs puissent évoluer selon votre état du moment.
Si une action prévue devient trop difficile, soyez prêt·e à la remplacer par une option plus accessible.
Par exemple, au lieu de vous forcer à une longue ballade par mauvais temps, détendez-vous avec un bon livre. Écoutez de la musique apaisante.
Chaque petit choix qui respecte vos besoins est une victoire.
Soyez patient·e avec vous-même.
La dépression ralentit le processus de changement, mais cela ne signifie pas que vous êtes incapable d’avancer.
Réussir, c’est aussi accepter d’adapter votre chemin.
Chaque action est une expérience, pas une obligation
Changez votre regard sur vos efforts : chaque tentative est une expérience d’apprentissage, pas un examen !
La thérapie ACT invite à voir les actions comme des explorations :
- Si une résolution ne fonctionne pas, demandez-vous : « Qu’ai-je appris de cette expérience ?«
- Transformez l’échec en opportunité en cherchant ce que vous pourriez ajuster pour le rendre plus doux ou plus réaliste.
Cela vous aide à garder un esprit d’ouverture et à réduire la pression du « tout ou rien« .
Rappelez-vous : le progrès se mesure dans les tentatives, pas seulement dans les résultats.
Chaque jour peut être une opportunité de changement
Changer, adopter de nouvelles habitudes, faire attention à son hygiène de vie… Quand on est en dépression ce n’est jamais facile !
Mais des approches douces et adaptées peuvent faire toute la différence.
Plutôt que de viser des transformations radicales, adoptez des micro-résolutions et des stratégies flexibles qui respectent votre rythme.
Chaque petite victoire compte, et chaque effort, même modeste, mérite d’être célébré.
Commencez dès aujourd’hui et choisissez une micro-résolution simple :
– manger un fruit frais
– regarder une vidéo humoristique
– méditer sur une chose agréable pour laquelle vous pouvez être (même à peine) reconnaissant·e…
Par exemple : avoir des yeux pour lire cet article, un toit sur la tête, vivre dans un pays en paix etc.
Prenez cette action comme un 1er pas vers le bien-être, sans pression ni obligation.
Vous avez tout le temps pour avancer à votre manière.
Ce qui compte, c’est de continuer à essayer, avec bienveillance et patience envers vous-même.
Pour finir sur une petite 1ére résolution (!) :
Visionnez dès à présent cette Interview
du Pr Michel LEJOYEUX
à propos de son livre « L’aventure de la bonne humeur«